Les couleurs discrètes de ce petit chevalier lui permettent de se fondre dans le décor, discrétion utile lors des recherches de nourriture en solitaire le long des rives des cours d’eau et des étangs. Plutôt farouche, il s’éloigne de tout dérangement, mais s’il est surpris, notamment en train de couver, il peut mimer d’être blessé, en adoptant une démarche boiteuse et une posture asymétrique afin de détourner le prédateur de son nid. Si quelques individus restent dans notre région pendant l’hiver, le gros des effectifs se rassemble avant leur départ nocturne vers l’Afrique en septembre-octobre. De retour chez nous vers la mi-avril, ils montrent une certaine fidélité à leur territoire de nidification. Quatre grands œufs sont pondus en moyenne, d’un poids total qui dépasse celui de la femelle pondeuse. L’élevage des poussins s’accomplit en moins de 30 jours après éclosion, mais les aléas tels que les crues et la prédation incitent souvent à des nichées de remplacement.